La gestion des risques climatiques dans le secteur immobilier passe obligatoirement par la performance.
Le leitmotiv, efficacité énergétique, neutralité carbone, pour tous nouveaux bâtiments avant 2050.
Alors que la crise climatique – avec ses impacts physiques et la transition vers une économie à émission zéro carbone – s’accélère, les investisseurs mondiaux s’interrogent. Ils admettent, de plus en plus, les risques matériels et financiers que pourraient subir leurs portefeuilles. Les grands investisseurs immobiliers savent qu’ils doivent évaluer et gérer les risques liés au climat s’ils veulent s’acquitter de leurs obligations fiduciaires envers les clients et les bénéficiaires.
Evolution des meilleures pratiques envisagées par les investisseurs.
Plusieurs grands propriétaires d’actifs immobiliers mondiaux accordent de l’importance au changement climatique en tant que risques d’investissement. Ils deviennent les précurseurs du marché pour prendre des mesures globales afin d’identifier, d’évaluer et gérer les risques liés au climat dans leurs portefeuilles.
News managers rapporte que cinq ans après la signature des Accords de Paris sur le climat, trente gérants d’actifs ont paraphé un accord. Ils se sont engagés, ce 11 décembre 2020, à atteindre un niveau zéro émission de carbone d’ici 2050 au plus tard, pour l’ensemble de leurs actifs sous gestion.
Dans des étapes qui correspondent à l’agenda des investisseurs, une initiative visant à accélérer et à intensifier les actions qui sont essentielles. En particulier, pour maintenir le réchauffement climatique à pas plus de 1,5 degré Celsius. De plus, certains ont élaboré des plans d’action pour le climat impliquant des stratégies d’investissement à faible émission de carbone. Les études de cas présentées ici montrent un éventail de meilleures pratiques en constante évolution utilisées par certains des plus grands propriétaires d’actifs et institutions financières mondiaux.
Les méthodes de gestion des risques climatiques dans le secteur immobilier.
Les investisseurs profilés utilisent à la fois des stratégies qualitatives et quantitatives pour évaluer et gérer les risques liés au climat. Leurs approches vont de l’empreinte carbone de différentes classes d’actifs à l’élaboration d’analyses de scénarios. Ils anticipent la façon dont leurs portefeuilles se comportent dans divers scénarios de politique climatique et de transition. L’utilisation de telles méthodes permet à ces investisseurs d’évaluer et de divulguer leurs risques liés au climat.
Certains investisseurs font appel à des prestataires de services pour développer des modèles quantitatifs. Cela leurs permet d’estimer les impacts du risque de transition, du risque physique ou des deux.
Engagement des entreprises comme outil de gestion des risques climatiques.
La plupart d’entre eux, utilisent également l’engagement des entreprises comme outil de gestion des risques climatiques. De sorte que certains ont réduit leurs avoirs dans des entreprises à fortes émissions de carbone qui n’ont pas élaboré de stratégies de transition solides.
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En fait, la stratégie courante pour la plupart des investisseurs est de «décarboner» leurs portefeuilles en réduisant l’intensité carbone de portefeuilles entiers ou de classes d’actifs particulières.
Une autre stratégie courante consiste à aligner leurs portefeuilles sur l’objectif de l’Accord de Paris «bien en dessous de 2 degrés Celsius»:
- Une partie des investisseurs ont fixé des objectifs dans un agenda pour réduire les émissions.
- Tandis que quelques-uns visent des émissions zéro carbone d’ici 2050.
- D’autres ont fixé des visées quantitatives pour intensifier leurs investissements à faible émission de carbone.
- Nombre d’entre eux font état de leurs stratégies et progrès conformément au dispositif de la Force for Climate-Related Financial Disclosure (TCFD).
Ces demonstrations offrent un aperçu de la manière dont les acteurs abordent actuellement le risque climatique. Les approches employées évoluent rapidement à mesure que les investisseurs apprennent de l’expérience individuelle et collective.
Risques climatiques : objectif zéro carbone dans le secteur immobilier
Les pratiques émergentes pour l’évaluation du marché démontrent que les principaux investisseurs développent des approches convergentes. Pour la plupart, il faut mieux comprendre le risque climatique à l’échelle de la ville ou du marché, plutôt que de se concentrer principalement sur le risque au niveau des actifs.
Inclure des critères ESG dans la stratégie commerciale globale des sociétés immobilières.
De toutes évidences, l’importance d’inclure des critères ESG dans la stratégie commerciale globale des sociétés immobilières, n’est plus à prouver. Notamment, pour envoyer un message positif aux investisseurs ou pour satisfaire correctement les attentes des employés ou des clients. Qui plus est, le secteur immobilier est responsable 29% des émissions de gaz à effet de serre en Europe. Il est vital, pour le secteur immobilier, d’atteindre l’objectif zéro émission de carbone d’ici 2050.
Jusqu’à présent, les seuils pour considérer un bâtiment vert devaient être fixés en valeurs absolues. Par exemple, les régulations thermiques en France (contrôles thermiques), Energie Prestatie en Binnenklimaat (service énergie et climat intérieur) en Belgique et les certificats de performance énergétique britannique.
Cependant, ces seuils posent deux problèmes importants.
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- Premièrement, ils ne permettent pas d’établir la performance d’un bâtiment au moment de la construction ou de la rénovation.
- Deuxièmement, il ne prend pas en compte le type de bâtiment et l’utilisation.
Cependant, la consommation d’énergie d’un bâtiment est directement liée à son type et à son utilisation. Dès lors, utiliser les mêmes seuils pour les restaurants, les maisons de retraite ou les bureaux n’a aucun sens.
Pour répondre à ces anomalies, les acteurs de l’immobilier réfléchissent désormais aux aptitudes à adopter dans le futur.
La consommation par type devient l’objectif global pour inciter chacun à améliorer ses performances. De sorte que les risques climatiques dans le secteur immobilier puissent se résorber dans le temps.
De ce fait, de nombreuses initiatives et réglementations ont vu le jour pour réduire l’empreinte environnementale du secteur immobilier.
Enfin, en France, le «Décret Tertiaire» est la loi française pour les bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m2. Ils doivent réduire leur consommation d’énergie de 40% d’ici 2030, de 50% d’ici 2040 et de 60% d’ici 2050.
Pour sa part, l’UE a développé le CRREM (Carbon Risk Real Estate Monitor). Ce projet de recherche et d’innovation définit des méthodes de décarbonation à base scientifique. Aussi bien que pour les secteurs de l’immobilier commercial que résidentiel, afin de limiter le réchauffement climatique..
La prise de conscience autour de ce phénomène devient désormais universelle et les principaux acteurs de l’immobilier devront commencer à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.